Par Démosthène KALUBI
La Société de transport au Congo (TRANSCO) ressemble petit à petit à une entreprise faillie et personne n’ose lever le ton sur les raisons de la débâcle que connaît actuellement cette entreprise de l’État.
Pourtant, un agent de TRANSCO qui a fait des révélations sur la marche de l’entreprise a été viré le 26 février dernier soit-disant qu’il serait un complice de Corneille Nangaa, drôle d’histoire.
Reporter.cd revient sur les révélations évoquées par cet agent révoqué. D’abord, la société engage en désordre sans tenir compte de ses revenus.Des contrôleurs temporaires ont été engagés récemment (une dizaine),pourtant au départ de l’ancien DG Chief Tshipamba, l’entreprise comptait à peu près 2300 employés, à ce jour elle compte plus de 3000 agents.
La principale raison de difficultés que connaît aujourd’hui TRANSCO est qu’il s’est créé un réseau mafieux au sein de l’entreprise. Ce réseau s’occupe de la vente du carburant connu par tout le personnel mais protégé par certains hauts cadres. Le carburant est soustrait dans les bus pour le revendre aux Kadhafi (revendeurs ambulants du carburant). Ce réseau opère aussi dans l’axe Tshikapa, où le carburant de réserve est vendu chemin faisant aux Kadhafi.
Un autre élément détonateur de la débâcle est la prime de performance de 20.000fc qui a été instaurée au groupe de conducteur et percepteur qui aura réussi à vendre plus de 750 tickets. En conséquence, les conducteurs préfèrent les lignes rentables où il y a plus de clients, d’où le système de demi-terrain.
