Le député national, Constant Mutamba a formulé une proposition de loi portant interdiction de l’exportation des minerais congolais à l’état brut.
Par Céline Diomi
A l’en croire, cette réforme vise à contraindre les investisseurs étrangers à installer des usines de transformation en République démocratique du Congo.
Selon le l’élu de la Lomami, l’objectif de sa quatrième proposition de loi est de favoriser la création d’emplois et de maximiser les recettes au pays.
La présente réforme proposée par Constant Mutamba vise à aider le pays à conserver une part importante de la chaîne de valeur avant qu’un produit minier ne soit exporté.
Pour lui, l’Etat congolais réalise d’énormes manques à gagner dans la production minière réalisé sur son territoire. Une erreur qu’il attribue au Code minier.
« Le nouveau code minier tel que révisé en 2018, autorise les opérateurs miniers industriels et artisanaux à exporter et à commercialiser leurs productions minières à l’état brut. Ce phénomène constitue l’une des principales causes de la fraude minière, causant ainsi d’énormes manques à gagner à l’Etat congolais. Les produits miniers sont exportés à l’état brut, sans tenir compte de leurs dérivés, les minerais associés. C’est le cas par exemple de l’argent, du germanium, du nobium, etc », dit-il.
Et il a poursuivi en ces termes :
« Le Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification (CEEC) ne prend pas en compte les minerais associés lors de l’évaluation des substances minérales principales. Les opérateurs miniers qui les exportent à l’état brut, les extraient lors de la transformation à l’étranger. L’OCC, la DGDA, le CEEC, la Direction des Mines ignorent la teneur et le tonnage lors des exportations. Pourtant, même les déchets miniers peuvent constituer des gisements exploitables. C’est le cas de la scorie de la Gécamines à Lubumbashi où l’on peut trouver du zinc, du malachite, du cuivre, du cobalt, de l’argent », martèle -t-il.
À l’en croire, l’Etat congolais est trompé par les entrepreneurs miniers.